Trezelles
"Trezelles, village d'accueil pour Jacques "
Après nous avoir présenté le village de CINDRE, Madame NINI évoque maintenant une commune voisine, TREZELLES, toujours en suivant le parcours de son grand-père paternel qui y habitait à la fin du 19ème siècle.
C’est un village de la Forterre, placé au carrefour de trois routes tracées sur des anciennes voies romaines et qui a l’avantage d’être traversé par une agréable rivière, la Besbre. Comme toute la région environnante, il était au cœur de ce qu’on appelle la France profonde. Le village vivait donc replié sur lui-même, à l’écart de tout établissement industriel. L’activité de la plus grande partie de ses habitants était naturellement consacrée à l’agriculture, la charrue étant tirée par un cheval ou une paire de bœufs liés sous le joug. Dans le bourg, l’artisanat traditionnel et les commerces de proximité y existaient pour les seuls besoins de sa population. Notons cependant la présence de trois moulins à eau. L’un de ceux-ci était un moulin à huile pour broyer les fruits de nombreux noyers de la région. Son activité générait plusieurs emplois d’huilier.
L’agrément et le charme d’une résidence dans cette campagne saine et verdoyante, et même bucolique, pour des résidents assez riches pour n’être pas astreints aux travaux pénibles, sont confirmés par l’existence de cinq châteaux, ce qui fait une forte proportion pour un petit territoire..
La mise en service en 1893 d’un réseau de chemin de fer économique devait ouvrir et faciliter les contacts avec des agglomérations plus importantes telles que Lapalisse au sud et Jaligny et Dompierre au nord, ou encore Varennes à l’ouest. La gare de Trezelles se trouvant à l’intersection de deux lignes, avec un dépôt de locomotives, avait une importance particulière. Cependant, ces matériels ne pouvaient enrayer la baisse inexorable de la population qui atteignait presque le millier d’habitants en 1875 et en a perdu depuis, de façon irrégulière, les deux tiers. Cela au demeurant n’est pas surprenant car c’est le reflet de ce qui s’est produit dans toutes les zones rurales.
Comme partout, le « tacot », devenu obsolète par le développement des transports modernes, disparut en 1939, laissant quelques souvenirs nostalgiques mais aussi authentiquement folkloriques. La gare reste le seul témoin présent, mais tristement silencieux, de cette activité disparue.
Ce livre de Madame NINI, abondamment illustré de photos anciennes, donne une bonne rétrospective de la vie de la campagne dans un passé relativement récent et cependant fort différente de celle de notre temps..
Tarif : 11 € + Tarif n°3 pour les frais d’envoi
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