Treteau
"Treteau, un lieu de vie pour Jacques"
En suivant l’itinéraire de son arrière-grand-père qui a vécu dans cette région en qualité de métayer pendant la deuxième moitié du 19ème siècle, Mme NINI a poursuivi ses études monographiques sur l’histoire des communes rurales situées au cœur du Bourbonnais, Elle s’est arrêtée longuement à TRETEAU où son ancêtre Henri Gilbert NINI maria ses deux filles en 1887 et 1891. C’était alors un village important dont la population dépassait largement le millier d’habitants. Elle est restée stable pendant longtemps mais elle s’est progressivement réduite n’ayant pu résister, le moment venu, à la tendance générale résultant de la mécanisation de l’agriculture réduisant la collaboration humaine et de l’attirance des villes. Mais le bourg n’a rien perdu de son aspect accueillant. Le centre est très ancien. Il s’est édifié sur une ancienne motte castrale. Il était entouré de remparts dont il subsiste encore quelques vestiges et l’emplacement des anciens fossés est toujours visible. Comme dans la plupart des villages de la région l’église est romane. Elle est dédiée à Saint Maurice. Un peu à l’écart on voit de loin le château du Vieux-Chambord, masse importante d’architecture militaire avec un donjon carré imposant. Deux autres châteaux jalonnent la commune, la Motte Vesset et Belleau. Le propriétaire de Belleau, Charles de Cadier Baron de Veauce, y avait installé une ferme-école départementale. Trente stagiaires y restaient trois ans. Ils disposaient de matériels récents et découvraient les techniques agricoles modernes. Cela était d’autant plus important que c’est l’agriculture qui faisait vivre tout le monde : les propriétaires, les métayers mais aussi tous les métiers et les commerces qui y sont liés plus ou moins directement. Ils sont parfaitement décrits et expliqués. Actuellement certains ne sont plus pratiqués en artisanat ou ont disparu. Il est donc très intéressant de les voir revivre et d’imaginer l’activité des habitants et la vie du village. L’analyse démographique très affinée et détaillée, illustrée par de nombreux schémas, explique comment la population est restée à peu près constante pendant tout ce siècle. Elle ne baissera sensiblement qu’à l’époque de la première guerre mondiale, suivant le mouvement migratoire vers les agglomérations urbaines. Le village est à l’écart des routes nationales et du chemin de fer. Même le train de la compagnie économique qui sillonnait la région n’est pas venu jusque-là. De très nombreuses photographies illustrent ce livre agréable à feuilleter. La plupart ont été prises par Mme NINI et sont donc actuelles.
Tarif : 11 € +Tarif n°3 pour les frais d’envoi
(Voir tableau page "Notre boutique")